Hubert Renard
(Les archives d'Hubert
Renard)
Les archives d'Hubert Renard sortir
Westdeutsche Zeitung
4 décembre 1999Stille Gesten
Hubert Renard in der Kunsthalle KrefeldDie Kunsthalle Krefeld zeigt seit dem 28. November eine Austellung des jungen französischen Künstlers Hubert Renard, deren Titel Stille Gesten" die Fremdheit der dort gezeigten Bilder wunderbar einfängt. Statt brüsker Provokation wird der Betrachter vielmehr eingeladen, sich auf den spielerischen Dialog einzulassen, der sich auf sensible und intelligente Weise zwischen den Exponaten und dem Ausstellungsraum entspannt.
So vollzieht er eine Art Spaziergang durch die großformatigen Fotografien, die in drei Räumen ohne weiteren Hinweis installiert sind. Er begegnet dabei unwahrscheinlichen Landschaften, die sich bei genauer Betrachtung als Makrofotografien junger Pflanzen erweisen, denen hier etwas Aminalisches anhaftet. Der von diesen Fotos ausgehenden, beunruhigenden Sinnlichkeit werden schwarzweiße Architekturaufnahmen gegenübergestellt, die den Raum mit ihrer gewissen Kühle strukturieren. Es handelt sich hierbei um Vergrößerungen von Pressebildern Pariser Kunsträume, die in ihrer technischen Strukturiertheit einen starken Konstrast zu den Pflanzenlandschaften bilden. Zugleich wird dieser Spaziergang von Holzobjekten unterbrochen, die das Spiel mit der Wahrnehmung erneut aufnehmen, indem sie vorgeben Museumsmöbel zu sein, tatsächlich jedoch mit der Einrichtung dieser Kunsträume ihren Spaß treiben.
Diese ungewöhnliche Ausstellung lädt zu einem bezaubernden Lustwandeln ein, bei dem die üblichen, didaktischen Hinweise auf die Werke zugunsten eines uneingeschränkten sinnlichen Genusses gänzlich weggelassen sind. Der Katalog zur Ausstellung übernimmt diese reine Wirkung der geheimnisvollen Bilder und verzichtet ebenfalls auf jeden Kommentar.
Traduction de Laurent Rossignol :Des gestes calmes
Hubert Renard à la Kunsthalle de KrefeldDepuis le 28 novembre, la Kunsthalle de Krefeld montre une exposition du jeune artiste français Hubert Renard dont le nom, "Des gestes calmes", traduit magnifiquement l'étrangeté des photographies que l'on peut y voir. Loin de toute provocation brutale, le spectateur est au contraire invité à prendre part au dialogue ludique qui se déploie avec intelligence et sensibilité entre les objets montrés et l'espace d'exposition.
C'est donc une sorte de promenade qu'il accomplit à travers les photographies grand format installées dans trois salles, sans plus d'indications. Là, il se retrouve nez-à-nez avec des paysages irréels qui, si l'on y regarde de plus près, se révèlent être des macrophotographies de jeunes plantes qui dégagent ici quelque chose d'animal. Face à la sensualité apaisante qui émane de ces images sont disposées des photographies d'architecture en noir et blanc dont l'évidente fraîcheur structure l'espace. Il s'agit là d'agrandissements de photographies de presse de lieux artistiques parisiens qui, par la technicité de leur structuration, entrent en fort contraste avec les paysages végétaux. Simultanément, cette promenade est interrompue par des objets en bois qui relancent encore le jeu sur la perception en prétendant être du mobilier de musée, alors qu'ils se jouent en fait de l'installation de ces lieux d'art.
Cette exposition inhabituelle nous convie à une promenade enchantée dont les traditionnelles indications didactiques sur les uvres ont été entièrement écartées en faveur d'un plaisir sensuel illimité. Le catalogue de l'exposition reprend l'effet de pureté de ces mystérieuses photographies en renonçant également à tout commentaire.