HUBERT RENARD
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C.V.
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LIGNES DE VIES - UNE EXPOSITION DE LEGENDES
MAC VAL
du 30 mars au 25 août 2019

Commissaire : Frank Lamy

Les œuvres réunies dans l'exposition font de l'autobiographie et de la biographie une matière première, plastique, générant une réflexion autour des identités, de la mise en scène et de la construction de soi. Il s'agit d'interroger les relations entre l'art et la vie, et à terme, de questionner l'effectivité de l'art, son inscription dans le réel, au travers de postures artistiques diverses qui, toutes, mettent en œuvre (entre illustration et activation) la dissolution de cette supposée frontière.

Avec : Soufiane Ababri, Art Orienté Objet, Paul Auster, Joël Bartoloméo, Pauline Bastard, Taysir Batniji, Sadie Benning, Karina Bisch, Christian Boltanski, Daniel Bosser, Édouard Boyer, Candice Breitz, Genesis Breyer P-Orridge, David Brognon & Stéphanie Rollin, Jean Brolly, Elina Brotherus, Émilie Brout & Maxime Marion, Sophie Calle, Philippe Cazal, Ludovic Chemarin©, Leo Chiachio & Daniel Giannone, Claude Closky, Steven Cohen, Béatrice Cussol, Sépànd Danesh, Edi Dubien, Elsa & Johanna, Raphaël Fabre, Simon Faithfull, Esther Ferrer, Jakob Gautel, GRAND MAGASIN, Joseph Grigely, Joël Hubaut, Ilanit Illouz, Princia Itoua, Janez Janša, Lydie Jean-Dit-Pannel, Michel Journiac, Paul Kindersley, Arnaud Labelle-Rojoux, Matthieu Laurette, Leigh Ledare, Édouard Levé, Claude Lévêque, Ariane Loze, Kristin Lucas, MADEleINe ERIC, Roberta Marrero, Annette Messager, Aleksandra Mir, Pierre Moignard, Jacques Monory, Tania Mouraud, Valérie Mréjen, Zanele Muholi, Antoinette Ohannessian, ORLAN, Cécile Paris, Philippe Perrin, Grayson Perry, Françoise Pétrovitch, Abraham Poincheval, Laurent Prexl, Prinz Gholam, Hubert Renard, Santiago Reyes, Colin Roche, Damien Rouxel, Sandro, Jim Shaw, SMITH + Cellule URS, Tsuneko Taniuchi, Philippe Thomas, Unglee, Hélèna Villovitch

 

Biographèmes, 2019
Lettres adhésives, 140 x 140 cm
Courtesy Œil de Lynx

À la manière des textes de médiation, une biographie d'Hubert Renard, en français et en anglais, reprend en quelques dates le parcours du célèbre artiste. Entre les points de passage obligés de toute biographie officielle et la réduction d'une vie à quelques détails, le récit de la vie de l'artiste est un élément conventionnel répondant aux usages du monde de l'art.


 

 

 

 

Texte en français :

HUBERT RENARD

EN QUELQUES DATES

1968
Après une enfance heureuse et sans histoires, Hubert Renard rencontre un étudiant des
Beaux-Arts de Lyon qui l’initie aux joies de la création. Très vite, en autodidacte éclairé,
mais aussi grâce à un sens aigu de l’observation, le jeune Renard part en quête du
degré zéro de la peinture. Il lit Barthes, Nabokov, Musil, Benjamin, Borges, Grandin…

1971
Première exposition à la Casa Da Silva de Lisbonne, Hortus, un agencement de cadres
en bois peints en noir. C’est le début du cycle des « Cadres vides ». Hubert Renard fait
la connaissance du célèbre critique d’art Alain Farfall, avec lequel il partage des
préoccupations intellectuelles et des aspirations artistiques communes.

1975
Invité par la galerie Viviane Ross de Genève, Hubert Renard crée le Monochrome
débordant
, protocole qui marque la série d’oeuvres dites « contextuelles ». En Égypte,
il visite les pyramides de Gizeh, c’est un choc visuel qui lui inspirera de nombreuses
réflexions autour de la notion d’échelle.

1979
Hubert Renard s’installe à Paris, d’abord chez Alain Farfall, puis dans une chambre de
bonne qui lui sert d’atelier. Il commence à produire des objets proches du design. La
sculpture Intérieur, oblique entre dans la collection de la célèbre fondation Greifstiftung
de Brême. Nombreuses expositions à Parme, Dijon, Chicago, Cologne, Londres, Anvers... Il achète une bergerie au Portugal qui restera longtemps son petit ermitage.

1984
Première rétrospective au CLAC de Limoges.

1987
Après une période d’inactivité et de doute, Hubert Renard réalise des agrandissements
photographiques d’images imprimées, souvent des meubles qu’il trouve dans des
catalogues commerciaux. Il se lie d’amitié avec Charles Addenby, le célèbre photographe
des ciels, et ils créent ensemble plusieurs oeuvres remarquables. À l’Académie des arts
appliqués de Paris où il enseigne, ses étudiants lui donnent du Maître.

1990
À Bergame, Hubert Renard crée une pièce in situ pour la collection de Maurizio Seghi,
« Il Professore », éminent historien de l’art. En novembre a lieu l’exposition Stille Gesten
à la Kunsthalle de Krefeld, qui ouvre la dernière période de son travail, une mise en
espace de ses sculptures perturbant les usages de l’art. Cette approche sociale en fait
un des pionniers du mouvement que Nicolas Bourriaud nommera plus tard « esthétique
relationnelle ».

1994
Hubert Renard conçoit son exposition personnelle à l’IPAC de Paris comme un vibrant
hommage à son ami Charles Addenby, décédé trois ans auparavant d’une longue
maladie. Il entre dans la prestigieuse galerie Berbeglia-Gaté à Paris. À l’enquête
d’Artpress « Pourquoi faire de l’art ? », il répond : « J’aimerais autant pas. »

1996
C’est en Suisse qu’est organisée la plus grande rétrospective de son travail, Le bout du
monde
, à la fondation Rosario Almara de Pully. Hubert Renard crée pour l’occasion le
fameux Banc-mobile qui va rester pour longtemps son oeuvre emblématique. Il aime la
solitude des aéroports.